Lever 5h30 pour le départ en Bolivie. 4 jours de 4x4 à travers le sud du pays et autour du Salar d'Uyuni nous attendent. Nous nous sommes bien équipés, sac de couchage épais (jusqu'à 5°C), bidon de 5l d'eau chacun, pull, col roulé et chaussettes de ski !
Au programme du jour, 400 kms de route dont 300 jusqu'à la frontière entre le Chili et la Bolivie.
Nous faisons le voyage dans un minibus jusqu'à la frontière, c'est assez confortable mais ça secoue beaucoup car au fil du chemin l'asphalte disparaît pour laisser place à une piste en terre.
La route grimpe progressivement et nous montons jusqu'à plus de 4000 mètres d'altitude, il y a même de la neige !
Salar de Carcote à 3700 m et au fond des volcans qui culminent à plus de 6000 m |
Nous prenons plusieurs pauses durant le trajet car c'est un peu fatigant, et à 4000 m le mal de tête commence à se faire sentir. Nous rejoignons Ollagüe, dernier village chilien avant la Bolivie.
Après un repas copieux et une bonne soupe, nous regagnons le poste de frontière pour que l'agent de douane nous tamponne le passeport.
Nous sommes en plein désert, il n'y a pas un bruit si ce n'est le vent qui souffle assez fort. Il ne fait pas très froid grâce au soleil, mais nous craignons de ne pas avoir bien chaud la nuit !
Le poste frontière |
Au loin, la Bolivie ! |
Une fois la barrière passée, nous nous arrêtons entre les postes frontières des deux pays pour changer de véhicule. Nous chargeons à 6 personnes dans un 4x4, nous les 4 français plus 2 américains très sympas.
Notre chauffeur est bolivien et s'appelle Félix. Il râle au début car nous sommes 6 au lieu de 5, mais après quelques minutes et une discussion sur la Copa America de football il parviendra à se détendre ! Ouf ! Car 4 jours avec un chauffeur qui parle à peine espagnol (dans le sud bolivien la langue c'est le quechua) et qui grogne, ça peut être long...
Un tampon d'entrée sur le passeport et nous voilà en Bolivie.
Première étape, nous nous arrêtons dans un petit village, San Juan, au milieu de l'Altiplano, entre salar et volcans.
Il n'y a pas grand monde dans le village. Ici les habitants vivent de la quinoa. C'est une sorte de céréale constitué de gros grains que l'on peut broyer pour faire de la farine, ou tout simplement manger en les cuisant. C'est un féculent qui peut remplacer le riz ou les pâtes.
La Bolivie en est le 2e producteur mondial (40%) après le Pérou. On en consomme en Europe, surtout en Allemagne, et on peut en trouver dans les magasins bio.
Quelques photos plus tard et malheureusement aucune rencontre avec les habitants, nous rejoignons notre auberge, au bord du Salar d'Uyuni, qui a la particularité d'être construite en briques de sel !
Après
un bon dîner (poulet frites), il est l'heure (21h) d'aller au lit après
une journée éprouvante. Nous dormirons avec notre duvet et une couette par
dessus car évidemment il n'y a pas de chauffage et les nuits sont très très
froides (- 20°C environ), nous sommes à quasiment 4 000 m et en plein hiver !
Le lendemain, départ annoncé à 8h (soit 8h45 pour les boliviens), nous
partons visiter une grotte découverte il y a peu et qui renferme des tombeaux
de villageois.
Ce sont 2 paysans boliviens qui, ne pouvant plus vivre de leurs
récoltes, ont décidé de profiter du tourisme et faire des recherches dans
d'anciennes cavernes pour trouver des curiosités. Ils ont ainsi découvert la
grande grotte (au dessus) et une plus petite qu'ils ont ouvert au public.
Nous avons discuté avec le guide qui n'est autre qu'un des
paysans, et il arrive maintenant plus ou moins à vivre de cette activité grâce
aux touristes qui doivent payer 10 bolivianos (1€) l'entrée.
Les 2 héros ! |
Nous rejoignons ensuite un tout petit village accroché à la montagne
où il y a des habitants !
D'après notre chauffeur, nous avons 30 minutes pour prendre des
photos et repartir.
Clairement on se croirait dans un safari où on arrive avec les
gros 4x4 et on mitraille de photos, avec lunettes de soleil Rayban et bob sur
la tête. On essaiera de rester discret et respectueux en allant parler avec les
habitants du village, en ôtant les lunettes de soleil.
Le village n'est pas bien grand mais il dispose quand même d'un
terrain de sport. Pourquoi ? Car le président bolivien en fonction, Evo Morales, est le premier
président du pays d'origine amérindienne. Ainsi il n'a pas oublié ses racines
et a aidé à l'amélioration des conditions de vie dans les milieux ruraux et
bien souvent oubliés des bureaucrates.
D'ailleurs il n'aime tellement pas les Etats-Unis que chaque
américain qui rentre sur le territoire bolivien doit payer un visa de 130 US$
(les européens = 0 €).
Nous arriverons tout de même à échanger avec des enfants qui sont
intrigués par notre visite.
(Avec l'autorisation de la maman) |
L'après-midi c'est direction le Salar d'Uyuni et une île située en
plein milieu. Le Salar ou lac salé en français, est un ancien lac datant de
plusieurs millions d'années qui se serait asséché pour laisser la place au
sel.
Au Salar d'Uyuni, l'épaisseur moyenne de sel est de 6 mètres pour
une surface de 11 000 km², de quoi subvenir aux besoins mondiaux en sel pour
plusieurs décennies...
C'est une île remplie de cactus et avec quelques lamas !
Fin du récit : ce weekend !
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