lundi 28 mars 2011

Combien coûte la vie au Chili ?



Difficile d'y répondre car c'est très paradoxale.

Il faut savoir que l'inflation s'élève à 3% (1,5% en France) en 2010 et devrait atteindre les 5% en 2011 avec 6% de croissance économique. Les prix augmentent tous les ans de manière significative (ticket de métro : +10%).

Le loyer pour l'appartement de Paul coûte 160 000 pesos soit 238€ aujourd'hui mais c'est marrant car il varie selon le cours du peso. Il y a 2 semaines il valait presque 250€ !

Voilà le prix des produits quand nous allons faire nos courses (sachant que 1€ = 675 pesos chiliens) :
- le paquet de céréales Nesquik (indispensable) : environ 4€
- le litre de lait : 0,7€
- le litre d'eau (de marque) : 0,9€
- le paquet de spaghetti : 0,75€
- le kilo de tomates et de bananes : 1,18€
- le steak haché : ça n'existe pas ici !
- le litre d'huile d'olive : environ 9€ (donc on achète de l'huile végétale à 1,5€ le litre)
- l'emmental : 6€ (enfin il est importé de France et même fabriqué à Laval!) 

Se nourrir aux fast-food coûtent évidemment moins cher qu'en France, au Macdo les menus varient de 2800 à 3500 pesos (4 à 5€) pour un american size.

Pour se déplacer on utilise le métro (6 lignes qui desservent plutôt bien la capitale et en plus c'est très propre) ou le bus et c'est pas simple car il y a 3 tarifs :
- période basse : 510 pesos (6h-7h et 20h-23h) = 0,76€ le ticket
- période normale : 560 pesos (9h-18h)= 0,83€
- période de pointe (7h-9 et 18h-20h) : 620 pesos = 0,92€

Ça peut paraître bon marché mais il n'existe pas d'abonnement et nous n'avons pas accès au tarif étudiant (180 pesos = 0,27€ cadeau !) donc on paie souvent 2 tickets par jour donc l'addition monte vite.

Le taxi est aussi un autre moyen de transport très utilisé par les Santaguiniens (habitants de Santiago) car peu cher, 250 pesos prix de départ (0,37€) puis 700 pesos environ le kilomètre (1€). En France comptez le double ou le triple.

Quant au litre d'essence, il n'est pas cher donc il y a beaucoup de 4x4 comme aux Etats-Unis :
- gasoil : 560 pesos = 0,83€
- SP 95 : 730 pesos = 1,09€

Pour sortir de Santiago il y a une multitude de compagnies de bus, qui offrent des services comparables aux compagnies aériennes (3 classes : lit, demi-lit, siège normal, déjeuner, wifi et hôtesse à bord) et  les billets ne sont pas bien chers :
- Santiago -> Valparaiso (130km en 2h30) : 2000 pesos soit 3€
- Santiago -> Puerto Montt (950km en 12h) : 18000 pesos soit 25€

Pour les vêtements il y a de tout (mais pas de H&M), Zara pratique des prix plus élevés qu'en Europe (importations) donc c'est plutôt réservé aux classes aisées ici... C'est pourtant le moins cher que l'on puisse trouver dans les centres commerciaux. A l'inverse, samedi nous avons été à un marché populaire où les vêtements coûtaient au maximum 10€ (jeans inclus) mais il ne faut pas être exigeant sur la qualité.
En clair il n'y a pas de compromis comme en France, pas de juste milieu, donc pour un bon produit c'est tout  de suite (très) cher.

Concernant les loisirs, nous avons testé un cours de salsa, et pour 2h on s'en est tiré pour 2500 pesos chacun soit 3,7€. Imbattable !

Globalement tout est un peu moins cher qu'en France (mêmes prix qu'en province) donc on s'en sort mais on s'attendait à mieux. Ça reste une capitale... 
Par contre en dehors de Santiago les prix peuvent diminuer de 50% (comme le pouvoir d'achat des chiliens à la campagne) donc ça peut être intéressant d'y vivre pour un européen.

En ce moment le cours du peso est intéressant car l'euro progresse (il vaut plus de pesos), pourvu que ça dure !

samedi 26 mars 2011

Notre vie à Santiago

Nous sommes le samedi 26 et ça va faire 3 semaines qu'on a démarré la rentrée. On se croit encore un peu en vacances vu le temps qu'il fait... Depuis que nous sommes arrivés au Chili nous avons du beau temps tous les jours, pas un jour sans soleil !



La rentrée pour moi (Paul) s'est bien passée à l'Université du Chili où j'étudie l'économie et le commerce. La faculté est très cotée au Chili et le niveau y est assez élevé. Faut dire y'a des ex-ministres qui viennent donner des cours ou même le président actuel avant qu'il soit élu ! C'est un peu l'élite du pays, enfin ça reste le Chili donc c'est une minorité de la population qui étudie ici. Tous les étudiants sont bilingues et toutes les lectures que j'ai à préparer pour les cours sont en anglais... pas facile de traduire de l'anglais à l'espagnol mais j'y arrive petit à petit.





Quant à mes horaires c'est plutôt tranquille, voici mon emploi du temps ci-contre. Pour combler tout ces temps libres dans la semaine je vais tenter d'aller donner des cours de français ou de travailler pour l'institut franco-chilien (entité de l'ambassade de France pour la promotion de la culture française).














Sinon pour le logement j'ai mon propre appart car l'entreprise de Manon, qui lui en prête un, n'a pas voulu que je loge dedans car il est exclusivement réservé aux stagiaires.
Je vis dans la partie sud du centre de Santiago, à 20min à pied de ma fac et à 5min du métro, dans un quartier plutôt populaire et typique, et dans un immeuble quasiment neuf de 25 étages. Enfin mon appartement est au rez-de-chaussée, plutôt pratique pour la piscine et le gymnase qui sont au même niveau! Il est très agréable mais un peu bruyant car donnant sur la rue (les chiliens klaxonnent pour un rien, c'est carnaval tous les jours ici!).












Et en plus de tout ça il y a une terrasse sur le toit de l'immeuble avec une vue exceptionnelle sur toute la ville. L'avantage étant que l'immeuble est une des seules tours du quartier donc on peut voir Santiago en entier !

De quoi faire des soirées sympas !
Jorge (un des réceptionnistes) qui nous fait la visite


Pour ma part (Manon), la rentrée s'est aussi très bien passée mise à part la mésaventure de changement d'appartement pour Paul qui nous a un peu perturbé (il a fallut trouver un appartement en quelques jours). 


Après 3 semaines dans le service de commerce extérieur de l'entreprise Mathiesen (photo ci-contre), je peux déjà vous dire que ça n'a pas été de tout repos. Au niveau du rythme de travail ça paraît assez tranquille car les chiliens prennent des pauses tout le temps, ne sont pas pressés, etc... 

Mais je veux toujours être la plus efficace possible et montrer que je mérite ma place donc autant dire un choc des cultures à ce niveau! C'est assez soutenu pour moi qui doit tout apprendre rapidement. Ça reste très administratif malgré tout et je n'utilise pas du tout mon anglais donc j'espère que ça va changer. Je compte bien demander à apprendre plus s'il le faut car on ne part pas à l'autre bout du monde pour rentrer des données dans un ordinateur! 
Mais c'est surtout le nombre d'heure de travail par jour qui est impressionnant (durée hebdomadaire du travail au Chili : 45h !), sans compter le transport dans la capitale, donc le matin, je pars de chez moi à 7h et je suis rentrée généralement pour 19h (voir 20h) quand je rejoins Paul chez lui... Je suis donc bien fatiguée...



                                                                                    

Quant à l'appartement il est très bien situé puisqu'à 100m d'un arrêt de métro et surtout à 5min de mon arrêt de bus pour aller au travail le matin. Le quartier est vraiment très calme, c'est l'un des plus aisés de Santiago donc je n'ai rien à craindre la nuit tombée. Mon appartement compte 2 chambres dont une qui sera prochainement occupée par un autre stagiaire de l'entreprise. Il est agréable et peu bruyant car au 6e étage. 


Par contre l'isolation n'est pas géniale (comme dans l'appart de Paul) donc j'espère que les températures ne descendront pas trop cet hiver. L'immeuble est aussi très (trop) sécurisé, il y a pas mal de caméras de surveillance. Il y a aussi des réceptionnistes (5 à 6) dont certains qui se prennent plus pour des vigiles (très sérieux et pas souriants) et d'autres plus agréables et disponibles.




                                                                              Plus de photos ici ->>> Notre vie à Santiago






mardi 22 mars 2011

Obama à Santiago !


Hier lundi 21 mars, jour de l'automne ici à Santiago, le président chilien a accueilli le président américain et c'était bien le désordre dans le centre-ville... La visite d'Obama est attendue depuis plusieurs mois au Chili, les Etats-Unis représentent un modèle bien plus que l'Europe le "vieux continent". Il faut savoir qu'ici tous les intellectuels, artistes et hommes politiques s'inspirent des USA.
Le Chili est considéré comme l'un des pays les plus libéraux au monde (et l'un des plus inégalitaires, 113e pays le moins égalitaire sur 124, placé derrière la Chine, les Etats-Unis ou le Pérou !). Les inégalités sont très frappantes ici et j'en ferai d'ailleurs très prochainement un article.






J'ai donc tenté d'aller prendre quelques photos au plus près de l'évènement mais ça n'a franchement pas été facile, le périmètre de sécurité était très grand et il était impossible de s'approcher du Palais de la Moneda.








Bob en action !



Toutes les rues de Santiago étaient bouclées autour du Palais présidentiel alors j'ai tourné autour (pendant près de 2h!) pour tenter d'avoir le meilleur point de vue possible. Pendant l'attente interminable de voir un de deux présidents, on pouvait croiser des agents de la Maison Blanche (comme dans les films) comme Bob en photo ci-dessus, le typique américain qui va chercher son hamburger et son Pepsi au Burger King du coin !






Il y avait plein de gens super connus au Chili (inconnus en France) car c'est l'évènement de l'année. J'ai croisé beaucoup d'hommes politiques et des stars télé (selon les chiliens adossés aux barrières près de moi).
Ici un amiral de la marine chilienne.






Et voici les 2 meilleures photos que j'ai pu prendre (parmi une vingtaine plus ou moins ratée).







Des 4x4 américains qui escortent la voiture du président !










La voiture du président... chilien. Encore raté !








Au final je n'ai pris aucune photo du président américain. Même en me faisant passer pour un étudiant en journalisme je n'ai pu passer les premières barrières. J'essaierai la prochaine fois quand notre président Nico viendra voir son pote chilien !

dimanche 20 mars 2011

Palais de la Moneda


Ce vendredi j'ai pu visiter (Paul) grâce à l'université, le Palacio de la Moneda, qui est le palais présidentiel chilien. Actuellement y siège le président Sebastian Piñera (considéré par certains chiliens comme le frère de Sarkozy), successeur de Michelle Bachelet (aucun rapport avec Pierre, mais elle a tout de même quelques origines françaises).



La "moneda" signifie monnaie en espagnol, c'est en fait ici qu'était frappée le peso chilien au XIXe siècle.
Le palais est surtout connu dans le monde pour avoir été le théâtre du Coup d'état du 11 septembre 1973 mené par le général Augusto Pinochet contre le président de l'époque Salvador Allende. Le site avait été attaqué par l'armée menée par Pinochet et sûrement aidée par la CIA, pour destituer le président qui était communiste (Bombardement de la Moneda).










Le palais n'est pas bien grand, il y a surtout de grandes cours et des salons meublés comme au XVIIIe siècle. Enfin je n'ai pas pu les voir car dès demain (lundi), le président Obama est de visite à Santiago et donc c'était les grands préparatifs. J'essaierai d'ailleurs d'aller prendre quelques photos de sa venue !












Chose étrange, il y a une chapelle dans une des ailes de la Moneda. Comme si le président et le gouvernement devaient être chrétiens pour être au pouvoir. J'ai demandé au guide et il m'a affirmé que non, l'ancienne présidente Michelle Bachelet était agnostique, c'est à dire qu'elle doutait de l'existence d'une force divine (celle-ci devant être prouvée scientifiquement pour être certaine). Il faut savoir qu'au Chili seul 10% de la population se déclare athée ou agnostique, contre plus de 50% en France.







Ce qui est assez marrant c'est qu'on a pu croiser des membres du gouvernement lors de la visite. Et il n'y avait aucun garde du corps ou conseillers pour les entourer, ils se promenaient tranquillement dans le palais.
Ici on peut voir les ministres de l'intérieur et de la justice en grande discussion !













Et en cadeau nous avons reçu un beau portrait (merci photoshop) du président Piñera. Quoique fan de Sarkozy, il fait un peu penser à Berlusconi !








samedi 12 mars 2011

Au programme du blog !

Pour les prochains jours voici le programme des articles que nous allons publier :

- le retour à Santiago,
- les premiers jours à la Fac et au travail,
- la dictature de Pinochet (à travers la visite du Musée de la Mémoire),

...et plein d'autres articles sur la vie locale au fur et à mesure de  nos découvertes !

Région des Lacs


Seconde partie du voyage : la région des Lacs ! Après quelques jours passés sur l'île de Chiloé, nous sommes remontés vers le nord en direction de Puerto Varas, station balnéaire au bord du lac Llanquihue. 

La ville, étant une ancienne colonie allemande, ressemble fortement à la Bavière de part son architecture et sa population (ici il y a des blonds au teint pâle ! les chiliens sont plutôt bruns et bronzés). Et puis on se croyait plus dans une station de ski qu'au bord d'un lac, il n'y avait que des chalets ou des hôtels en bois !

En arrivant on a réussi à trouver des chambres pas chères chez une mamie (6000 pesos par pers. avec le petit déjeuner soit 9€). Elle était bien gentille, surtout avec Paul, qu'elle considérait comme le chef du groupe, et à ce titre il avait sa place réservée au petit déj !
Plus que de nous louer ses chambres, la mamie nous obligeait à finir nos assiettes et à cacher le décolleté des filles !

Au passage, on a fait un tour chez le médecin (à l'hôpital) car Manon traînait un début de bronchite depuis plusieurs jours, et ce malgré les bonnes intentions des chiliens qui lui préparaient des boissons à base de plantes. Conclusion : au Chili il ne vaut mieux pas être malade, car la consultation a quand même coûté près de 55€ et les médicaments 30€ ! 




Pour cette première journée dans la région, nous partons en bus à Petrohué (pour la modique somme de 3€) site connu pour ses chutes ("saltos de Petrohué") et pour son lac ("lago todos los santos").

Pour accéder au site il faut payer 2€ (car l'Etat ne subventionne pas tout ici) et cela vaut le détour car le sol est entièrement formé de roche volcanique à travers laquelle l'eau se fraye un chemin et forme des chutes d'eau assez impressionnantes et d'une couleur magnifique.

Ensuite pour rejoindre les bords du lac on a finalement fait du stop car il n'y avait pas de route mais seulement un chemin en terre ! Une première pour nous tous et pas la dernière au Chili !



Arrivés au lac on a pu profiter d'une vue incroyable à 360° sur le volcan, le lac et les chaînes de montagne. Après avoir pique-niqué et mené une guerre incroyable de plus d'une heure contre les guêpes (Paul en train de les enterrer dans le sable), nous sommes allés louer des kayak pour se promener sur le lac ! Malheureusement nous n'avons pas de photos car on ne pouvait pas emmener les appareils.
Puis retour à Puerto Varas après 2h de route pour 40 km !

Ci-dessous une tentative de panorama !




Pour ce 3e jour dans la région, direction Pucon, ville touristique au bord du Lac et du Volcan Villarrica, qui est réputée en Amérique Latine pour être la station de sports extrêmes. Il y avait une multitude d'agences d'aventure et de restaurants haut de gamme. Pas facile pour nos petits budgets donc on mangeait à l'auberge le soir et on jouait aux cartes !

Il y régnait un vrai mélange de cultures mais avec ses clichés, nous omelette et belote, les anglais avec leurs bières et parlant fort, et les australiens avec leurs coupes de cheveux de surfeurs...





Le lendemain, lever à l'aube pour une randonnée dans le Parc National de Huerquehue après 1h30 de microbus sur des chemins de terre...
Ce n'était pas une petite marche puisqu'on a dû monter 500m de dénivelé pour arriver en haut du parc. 
La faune et la flore étaient assez exceptionnelles, on y a trouvé des espèces d'arbres uniques et introuvables en Europe. 
Le chemin contournait plusieurs lacs et lagunes dont un au bord duquel on a pu déjeuner.

Nous avons eu de la chance de grimper dès le matin car passé midi la chaleur se faisait nettement ressentir, même à 1300m d'altitude.

Les chiliens préféraient eux monter dans l'après-midi en plein cagnard à 30°C ! Pourquoi pas...






Bien fatigués après cette dure journée, le lendemain nous sommes restés sur place pour nous reposer.  
La saison estivale se terminant fin février ici, on a eu l'occasion d'assister à un défilé un peu particulier, tous les commerçants et professionnels du tourisme déambulaient dans les rues devant les autorités locales. C'était assez comique puisqu'il y avait même des bus ou la boulangère du coin qui étaient applaudit ! Effectivement la ville ne vit que grâce au tourisme donc ces remerciements ne sont pas si exagérés.















Pour le dernier jour de ce voyage, nous avons été bronzer sur une plage des environs et on a pu se baigner (l'eau du lac était chaude et transparente). Sur le chemin on s'est arrêté à Los Ojos de Caburgua, sorte de grand puits à l'air libre où se jette les rivières du coin. La particularité étant que l'eau est d'un bleu saphir incroyable et jamais vu !














Pour finir cet article voici la photo d'un mur dans un quartier populaire de Pucon où il est écrit : "Éteins la télé et sors jouer avec nous pour t'amuser, t'exprimer et défendre nos droits".




mercredi 2 mars 2011

L’Île de Chiloé











Pour nous c'est le début des vacances, alors que pour les chiliens la rentrée approche à grands pas! Au passage voici une publicité pour des uniformes scolaires (car l'uniforme est obligatoire jusqu'au collège, privé et public!) qui dit clairement : "désolé, il va falloir retourner en classe". Message qui semble viser les élèves autant que les parents (les banques font même des crédits à la consommation pour la rentrée...).

























Perrine et Laura, 2 copines de l'école de Paul, nous ont accompagnés dans cette aventure.


Après un long voyage de 14h en bus, une traversée en bateau, et un bazar "incroyablement fonctionnel" à la station de cars, nous sommes arrivés à Ancud, ville la plus au nord de l’Île de Chiloé. Il faut savoir qu'au Chili le bus est le moyen de transport le plus répandu et de ce fait les bus sont tout confort (avec 3 classes de siège) et proposent des services gratuits comme dans les avions (petit déjeuner, couverture, oreiller, et hôtesse).















L'auberge que nous avions réservée était vraiment typique et très agréable, située juste en face de la mer. On aurait dit un chalet de montagne posé au bord de l'eau.






























Une fois libérés de nos sacs à dos de routards, on est allé découvrir cette petite ville portuaire aux allures de décors de films américains (personne dans les rues et du bois partout!).

Nous sommes allés manger dans un boui-boui (terme qu'on sera souvent amené à utiliser vu la précarité de certains commerces) pour tester l'empenada local, sorte de beignet garni de viandes ou de fruits de mer, le tout baigné dans l'huile et pour la modique somme de 1000 pesos (soit 10F = 1,5€).





































Cette ville est plutôt jolie, très colorée, et beaucoup plus dépaysante que Santiago. On sent vraiment un décalage de modes de vie, c'est moins individualiste que dans la capitale, les gens sont accueillants et n'hésitent pas à nous conseiller sur notre chemin.

Le soir venu, on est allé se promener sur la plage près de l'auberge, malheureusement impossible de se baigner, car l'eau était très froide mais surtout car les eaux usées se déversent directement dans la mer. Ce qui n'empêche pas les petits chiliens de s'y baigner, sous l'oeil pourtant bienveillant des mamans.




















On a eu la chance d'admirer un joli coucher de soleil avant une bonne nuit de repos !
























Le lendemain, visite du musée local, rapportant l'histoire depuis la colonisation jusqu'au dernier tsunami dans les années 60.  On a bien rigolé car le musée, essayant de se moderniser, propose des activités "interactives" qui ressemblent plus à du bricolage qu'à de la technologie. Je cite l'extrait du Guide du routard : "musée valant la peine d'être visité au moins pour l'effort consenti à faire participer les visiteurs aux activités, ce qui relève du comique".

Par la suite nous nous sommes rendus à une exposition sur les églises de Chiloé qui ont la particularité d'avoir la même architecture, avec la même forme et le même matériau : le bois. 
 







On a voulu aller voir une réserve de pingouins, mais sans succès, car malgré l'endroit reculé, les locaux savent tirer profit du tourisme et pratiquent des prix parfois déraisonnables.



























Lundi, nouvelle destination : Castro, capitale de l'île, à 2h de route de notre première escale.

La ville était beaucoup plus animée mais toujours pas mieux organisée, il y règne un bordel monstre. Les paysans du coin viennent avec leur brouette vendre leurs produits sur les trottoirs et des particuliers vendent des produits d'occasion, c'est la brocante tous les jours !







































On a beaucoup apprécié le marché artisanal haut en couleurs, qui proposait des bijoux, des vêtements en laine, et des jouets en bois, sur chaque étalage. On a bien pensé à la maman de Paul car cela lui aurait vraiment plu et serait sûrement repartie avec des kilos de laine à tricoter ! 




























Castro est une ville qui s'étend sur le bord d'un lac, et les habitants y ont construit des maisons sur pilotis appelés "palafitos".





















On a encore pu remarquer la misère ambiante dans les rues, les gens cherchent par tous les moyens à gagner un peu de sous. Par exemple, une chose typique qui nous a bien fait rire, à certains feux rouges des jeunes viennent faire des numéros de cirque et réclament rapidement quelques pesos avant le passage du feu au vert. Ça met de l'animation dans le centre-ville et cela a son charme car ces "artistes" de la rue sont loin d'être des professionnels et les ratés ne sont pas rares...
































Troisième étape dans l'île, Cucao, hameau reculé aux portes du Parc National de Chiloé qui a des allures de bout du monde ! Nous avions réservé une chambre dans un hospedaje (entre l'auberge et l'hôtel) où l'eau n'était pas potable (couleur orange) mais la mamie sympathique.

On a réussi à manger dans le seul resto du coin qui proposait un bifteck-légumes à pas cher (2800 pesos = 4€).


























Ensuite nous avons suivis les sentiers dans le parc national pour découvrir une flore abondante et dans laquelle nous aurions pu nous perdre sans l'aide du chemin un peu trop balisé.

On a terminé par la plage, notre première rencontre avec l'océan pacifique qui n'était pas très chaud ! C'est aussi surprenant de voir à quel point la mer avance sur les terres et grignote toutes les dunes !
La côte est très sauvage et ressemble quelque peu à la Bretagne.






Malheureusement le temps ne nous a pas été favorable, 20°C avec de la pluie. Donc pour la rando ce n'était pas évident. On a donc du écourter notre séjour à Cucao, même si en une journée on en avait presque fait le tour.


























Nous avons donc repris le bus jusqu'a Castro (2h de trajet pour 50 km...) puis jusqu'à Puerto Montt (3h) et enfin Puerto Varas. On a pu tester le micro-bus, 20 places assises, mais 40 personnes en moyenne à l'intérieur ! La promiscuité étant assurée, le chauffeur roulait en 1ère dans les côtes mais comme un dingue dans les virages ("Dios es mi piloto" = Dieu est mon pilote ).


Voici les photos à voir ABSOLUMENT, y'en a de très sympas.



Nous vous raconterons la suite du voyage demain !