Expos


[Expo : DeAgostini à la découverte de la Patagonie]


Cette semaine nous sommes allés à une exposition photo intéressante sur un explorateur en Patagonie. Cette région est à cheval entre le Chili et l'Argentine et représente en surface deux fois la France (soit 1 000 000 km²). Elle est mondialement connue pour être une palette incroyable de paysages très différents, montagnes, pampas, forêts, glaciers et îles, et il y a plus d'une vingtaine de parcs nationaux qui la composent. Les sites les plus connus sont le fameux glacier Perito Moreno, ainsi que le Fitz Roy, le célèbre Cap Horn, la Terre de feu et Ushuaïa, la Pampa, ou bien le parc Torres del Paine.
C'est une partie du monde extrêmement convoitée pour les trekkings ou pour les explorations en tout genre. Ca donne vraiment envie d'y aller ! Faire le tour de la Patagonie prendrait un bon mois !

Voici les photos de l'exposition qui montrent la population amérindienne (qui est maintenant mélangée aux européens colonisateurs) et quelques sites de la Patagonie.








[Kessler et le début de la dictature]








Ce mardi j'ai été (Paul) à une exposition photos, au musée d'art contemporain, sur le coup d'état du 11 septembre 1973.
La dictature a disparu depuis seulement une vingtaine d'années au Chili, et cet épisode tragique de l'histoire du pays reste encore bien présent dans les mémoires. Mais cela ne fait que quelques années que l'on reparle véritablement de cette épisode historique qui était tabou dans les années 90 car les gens ne voulaient plus en entendre parler. Les gouvernements des années 2000 contribuent largement à ce devoir de mémoire et a amené la population chilienne à reparler des 17 années de dictature. 
Depuis, un musée a vu le jour (Musée de la mémoire et des droits de l'homme), des débats et conférences ont lieu sur le sujet, et les expositions fleurissent. Les langues se délient.

L'expo du jour est l'oeuvre d'un photographe hollandais qui était présent lors du fameux coup d'état.

Présentation de l'exposition (traduit de l'espagnol donc désolé pour les fautes de syntaxe!)  :

"Quelques heures après le coup d'état militaire du 11 septembre 1973 et les premières images transmises dans le monde entier, le jeune photographe Koen Wessing achète un billet aller simple pour Santiago, en espérant qu'un journal le paiera pour la publication des photos qu'il essaiera de prendre.
Il ne connaissait pas grand chose du Chili sauf quelques informations que lui avait transmis des amis journalistes ayant participé à une conférence à Santiago sur le commerce et le développement en 1972. 
Les photos prises par Wessing peignent le portrait d'une ville fantôme meurtrie : elles ont été prises dans le Stade National et dans les rues de la ville les premiers jours de l'état de siège.
Wessing a pu circuler dans la ville sans être interrogé ni arrêté par les militaires pour une simple raison : il avait modifié son apparence physique, s'était rasé et coupé les cheveux, et avait échangé son jean par un pantalon gris prêté par son beau-frère.

Il prit les photos avec un petit appareil photo de marque Leica, et n'adressait la parole à personne dans les rues de Santiago, en plus d'être une personne peu causante, il ne parlait pas un mot de castillan (espagnol).
Il réussit tout de même à rentrer clandestinement dans le Stade National, transformé en camp de prisonniers. Là, sous les regards de détenus en manque de nicotine, il réussit à lancer des cigarettes : une photo montre un prisonnier et un soldat qui se disputent les cigarettes jetées sur le sol.

Il photographie les habitants arrêtés dans les rues pour les contrôles de papier, les détenus dans le stade, et la destruction des livres et autres magazines qui pouvaient faire l'éloge du gouvernement renversé.
Il s'assura ensuite que les militaires ne puissent lui confisquer ses pellicules et les transmis avant de quitter le pays à une amie hôtesse de l'air.

Au retour en Hollande, il développa immédiatement les photos dans son atelier et élabora une maquette intitulée "Chili, September 1973".
En Octobre le livre fut publié par un éditeur d'Amsterdam.

Cette maquette fut considérée par la suite comme un modèle pour la photographie contemporaine, en plus d'être un témoignage exclusif de la répression au Chili, qui jusqu'alors était un pays que le monde admirait et observait avec attention pour son processus politique vers le socialisme. "


Des partisans du gouvernement sont emmenés au centre de détention


Le Stade National (théâtre de la finale de la Coupe du monde de foot 12 ans plus tôt) est transformé en camp de prisonniers

Des habitants forcés à nettoyer les murs peints de fresques à l'effigie du gouvernement déchu

Un journal pro-Allende brûlé


Le choix des livres avant l'autodafé (comme durant l'Allemagne nazie), on y voit des livres de Karl Marx, Fidel Castro ou Mao.







La semaine prochaine j'irai au Musée de la Mémoire pour vous raconter en détails l'histoire contemporaine du Chili, avec images et vidéos à l'appui.


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