mardi 9 août 2011

San Pedro de Atacama (ultima parte)

Suite à notre après-midi passé sur le salar, nous rejoignons le petit village de Coqueza, perché à 3700 mètres sur les pentes du volcan Tunupa (5300 m).


Comme beaucoup de villages de la région, c'est très calme. Les seuls qui animent le village sont les enfants qui jouent dans la rue. On essaie toujours de discuter avec eux car ils parlent parfaitement l'espagnol. Ici nous avons appris que l'école comptait seulement 8 élèves ! En Europe, ça fait longtemps qu'on aurait fermé l'école, mais ici visiblement on tient à préserver la vie à la campagne.

Chaque entrée et sortie de village est matérialisée par une porte

Le volcan qui surveille le village...

Le dîner sera très bon et nous aurons une longue discussion avec les américains (ou gringos en español) sur leur pays et notamment sur l'immigration et l'école aux USA (car l'américaine est institutrice), c'était super intéressant !

Le lendemain matin, après une nuit encore très froide, nous partons sur les flancs du volcan pour (encore) visiter une grotte de momies. Heureusement que les paysages sont magnifiques, car les endroits "insolites" qui sont inclut dans le tour n'ont rien d'exceptionnels...


La vue d'en haut est magnifique, on se rend vraiment compte de l'envergure du salar (plus de 100 km de long), le panorama est incroyable, lac, neige, volcans, déserts... tout y est !





 Et nous aurons la chance de voir des lamas en totale liberté !



  Le déjeuner arrive et nous nous arrêtons au milieu du salar avec les 4x4. L'occasion de mitrailler de photos une dernière fois le salar.









Après plus de 2h de route à travers le salar, nous rejoignons la ville d'Uyuni. Il n'y a pas grand chose à faire puisque c'est une ville qui vit essentiellement du tourisme et des entreprises minières aux alentours.



D'ailleurs une nouvelle ressource "tombée du ciel" pourrait bien améliorer les conditions de vie des boliviens (si les multinationales jouent le jeu...) : le lithium. Ce métal sert notamment à fabriquer des batteries ou des piles. Le groupe français Bolloré est d'ailleurs très intéressé pour investir dans cette région. Mais le président bolivien préférerait que l'exploitation et ses retombées économiques ne dépassent pas les frontières du pays.

A lire deux articles intéressants sur le sujet :
- Bolivie : le Moyen-Orient du lithium ?
- Le lithium en Bolivie, quels enjeux stratégiques ? 

Le lendemain matin nous repartons en direction de San Pedro de Atacama pour un voyage de près de 500 kms et 9 à 10h sur les pistes de l'Altiplano.



Vendredi nous partons découvrir le Salar d'Atacama, qui serait le 3e lac salé (ou dépression saline) du monde en dimension après le Salar d'Uyuni et le Salt Lake aux USA.
Il est différent d'Uyuni puisque très rocailleux, nous y croiserons même des flamants roses ( ou flamencos en español).






Nous déjeunons le midi dans un petit village atacaméneen (du nom des habitants de l'Atacama) aux habitations en toit de chaume. Et nous assisterons également à une procession religieuse. C'était très beau.





En redescendant vers San Pedro, nous nous arrêtons à l'endroit même où passe le tropique du capricorne ! En fait la ligne bouge chaque année de plusieurs centaines de mètres à cause de la rotation imparfaite de la Terre. Notre guide nous expliquera également comment les incas faisaient pour se repérer dans le désert : en superposant des pierres.





 



Pour notre dernière journée de la semaine, nous partons visiter le musée archéologique de San Pedro, suivi d'une petite marche jusqu'à une ancienne forteresse des peuples de l'Atacama, le tout sous un cagnard !







Cela aura été un voyage formidable. Malheureusement le temps nous aura manqué pour découvrir davantage la Bolivie, ce pays si authentique où l'identité culturelle est très forte. Mais une chose est sure, nous y retournerons d'ici quelques années car ce continent révèle bien des mystères!




Voici toutes les photos du voyage.


jeudi 4 août 2011

San Pedro de Atacama (segunda parte)



Lever 5h30 pour le départ en Bolivie. 4 jours de 4x4 à travers le sud du pays et autour du Salar d'Uyuni nous attendent. Nous nous sommes bien équipés, sac de couchage épais (jusqu'à 5°C), bidon de 5l d'eau chacun, pull, col roulé et chaussettes de ski !


Au programme du jour, 400 kms de route dont 300 jusqu'à la frontière entre le Chili et la Bolivie.




Nous faisons le voyage dans un minibus jusqu'à la frontière, c'est assez confortable mais ça secoue beaucoup car au fil du chemin l'asphalte disparaît pour laisser place à une piste en terre.
D'ailleurs nous avons eu de la chance, car avec les récentes chutes de neige, les chemins étaient complètement boueux. Nous avons failli rebrousser chemin !

La route grimpe progressivement et nous montons jusqu'à plus de 4000 mètres d'altitude, il y a même de la neige !



Salar de Carcote à 3700 m et au fond des volcans qui culminent à plus de 6000 m

Nous prenons plusieurs pauses durant le trajet car c'est un peu fatigant, et à 4000 m le mal de tête commence à se faire sentir. Nous rejoignons Ollagüe, dernier village chilien avant la Bolivie. 
Après un repas copieux et une bonne soupe, nous regagnons le poste de frontière pour que l'agent de douane nous tamponne le passeport.
Nous sommes en plein désert, il n'y a pas un bruit si ce n'est le vent qui souffle assez fort. Il ne fait pas très froid grâce au soleil, mais nous craignons de ne pas avoir bien chaud la nuit !


Le poste frontière
Au loin, la Bolivie !

Une fois la barrière passée, nous nous arrêtons entre les postes frontières des deux pays pour changer de véhicule. Nous chargeons à 6 personnes dans un 4x4, nous les 4 français plus 2 américains très sympas.
Notre chauffeur est bolivien et s'appelle Félix. Il râle au début car nous sommes 6 au lieu de 5, mais après quelques minutes et une discussion sur la Copa America de football il parviendra à se détendre ! Ouf ! Car 4 jours avec un chauffeur qui parle à peine espagnol (dans le sud bolivien la langue c'est le quechua) et qui grogne, ça peut être long...

Un tampon d'entrée sur le passeport et nous voilà en Bolivie.




Première étape, nous nous arrêtons dans un petit village, San Juan, au milieu de l'Altiplano, entre salar et volcans.








Il n'y a pas grand monde dans le village. Ici les habitants vivent de la quinoa. C'est une sorte de céréale constitué de gros grains que l'on peut broyer pour faire de la farine, ou tout simplement manger en les cuisant. C'est un féculent qui peut remplacer le riz ou les pâtes. 
La Bolivie en est le 2e producteur mondial (40%) après le Pérou. On en consomme en Europe, surtout en Allemagne, et on peut en trouver dans les magasins bio.

Quelques photos plus tard et malheureusement aucune rencontre avec les habitants, nous rejoignons notre auberge, au bord du Salar d'Uyuni, qui a la particularité d'être construite en briques de sel !



Après un bon dîner (poulet frites), il est l'heure (21h) d'aller au lit après une journée éprouvante. Nous dormirons avec notre duvet et une couette par dessus car évidemment il n'y a pas de chauffage et les nuits sont très très froides (- 20°C environ), nous sommes à quasiment 4 000 m et en plein hiver !

Le lendemain, départ annoncé à 8h (soit 8h45 pour les boliviens), nous partons visiter une grotte découverte il y a peu et qui renferme des tombeaux de villageois.




Ce sont 2 paysans boliviens qui, ne pouvant plus vivre de leurs récoltes, ont décidé de profiter du tourisme et faire des recherches dans d'anciennes cavernes pour trouver des curiosités. Ils ont ainsi découvert la grande grotte (au dessus) et une plus petite qu'ils ont ouvert au public. 
Nous avons discuté avec le guide qui n'est autre qu'un des paysans, et il arrive maintenant plus ou moins à vivre de cette activité grâce aux touristes qui doivent payer 10 bolivianos (1€) l'entrée.

Les 2 héros !


Nous rejoignons ensuite un tout petit village accroché à la montagne où il y a des habitants !
D'après notre chauffeur, nous avons 30 minutes pour prendre des photos et repartir.
Clairement on se croirait dans un safari où on arrive avec les gros 4x4 et on mitraille de photos, avec lunettes de soleil Rayban et bob sur la tête. On essaiera de rester discret et respectueux en allant parler avec les habitants du village, en ôtant les lunettes de soleil.

Le village n'est pas bien grand mais il dispose quand même d'un terrain de sport. Pourquoi ? Car le président bolivien en fonction, Evo Morales, est le premier président du pays d'origine amérindienne. Ainsi il n'a pas oublié ses racines et a aidé à l'amélioration des conditions de vie dans les milieux ruraux et bien souvent oubliés des bureaucrates.
D'ailleurs il n'aime tellement pas les Etats-Unis que chaque américain qui rentre sur le territoire bolivien doit payer un visa de 130 US$ (les européens = 0 €).






Nous arriverons tout de même à échanger avec des enfants qui sont intrigués par notre visite.



(Avec l'autorisation de la maman)


L'après-midi c'est direction le Salar d'Uyuni et une île située en plein milieu. Le Salar ou lac salé en français, est un ancien lac datant de plusieurs millions d'années qui se serait asséché pour laisser la place au sel. 
Au Salar d'Uyuni, l'épaisseur moyenne de sel est de 6 mètres pour une surface de 11 000 km², de quoi subvenir aux besoins mondiaux en sel pour plusieurs décennies...







C'est une île remplie de cactus et avec quelques lamas !

 




Fin du récit : ce weekend !















jeudi 28 juillet 2011

San Pedro de Atacama (primera parte)


Nous avons passé une semaine magnifique dans le nord du pays et en Bolivie. C'était pour nous le voyage le plus attendu, nous en avons pris plein les yeux !
Petit récit en 3 parties de ce voyage dans le désert d'Atacama et sur les hauteurs de l'Altiplano bolivien.




Arrivée le dimanche matin à 9h à l'aéroport de Calama après 2h d'avion depuis Santiago. Il fait un temps magnifique, nous ne verrons pas un nuage dans le ciel durant toute notre semaine.
Direction Calama pour prendre un bus qui nous transportera jusqu'à San Pedro de Atacama où nous rejoignons 2 amis, Edouard et Perrine. En attendant le bus nous profitons du centre-ville qui est complètement désert pour un dimanche matin. Cette ville n'est pas très accueillante et nous sentons qu'ici on est loin de tout, nous sommes au centre du désert le plus aride du monde !
Une église en toit de cuivre
Le trajet jusqu'à San Pedro est assez court mais la route (en ligne droite) monte tout de même jusqu'à 3500m d'altitude sans que nous nous en rendions compte... Nous pouvons déjà admirer les paysages extraordinaires qui composent le désert d'Atacama, notamment des volcans de près de 6000m. Il faut être sur place pour se rendre compte de l'immensité du panorama et de l'envergure des volcans !

Nous voilà débarqués à San Pedro de Atacama, petit village en plein désert et construit autour d'une oasis, point de départ pour les excursions dans les environs et jusqu'en Bolivie. Ici il n'y a que des hôtels, auberges, boutiques et restaurants, les locaux vivant exclusivement du tourisme. C'est bien mignon mais tout petit et pas très typique.




Après avoir trouvés une auberge pour un prix convenable (9€ la nuit par personne), nous passons l'après-midi à préparer notre voyage. Au programme de la semaine, Vallée de la Lune en vélo, excursion de 4 jours au Salar d'Uyuni en Bolivie, et retour à San Pedro pour 2 jours de visite dans les environs.

Le climat est un peu particulier puisque c'est l'hiver et que nous sommes à 2500 mètres d'altitude. Durant la journée les températures sont agréables (autour de 25 °C), mais une fois le soleil couché (à 18h) il commence à faire plus frais et même froid la nuit (0 °C).
Lundi c'est journée vélo à la Vallée de la Lune. Nous partons à 9h de San Pedro pour 35 kms aller/retour !
Il fait évidemment très beau et nous prenons quand même 6 litres d'eau avec nous pour ne pas manquer (ce serait bête en plein désert!).

Le chemin jusqu'à la Vallée de la Lune

Après un passage par l'entrée du parc national et avoir payé un droit d'entrée nous nous arrêtons à une immense dune de sable, digne de la Dune du Pilat.






Après une longue montée et beaucoup d'efforts nous rejoignons une ancienne mine de sel pour y déjeuner. 
Le sel a longtemps été exploité au Chili mais depuis quelques années il a été remplacé par le cuivre qui est beaucoup plus lucratif (et qui représente près de la moitié des exportations du pays !).




Après une longue pause à l'abri du soleil, nous reprenons la route pour  les 18 kms qui nous séparent de San Pedro. Le paysage est toujours aussi magnifique, on se croirait réellement dans la Vallée de la mort aux USA et même par endroit sur la Lune.



Et avant de rentrer à San Pedro nous nous arrêtons dans un canyon que nous traverserons téléphone portable à la main pour nous éclairer.


Retour à San Pedro


Nous avons bien apprécié cette petite balade et profité du grand air !
Très vite la suite !!