mercredi 2 mars 2011

L’Île de Chiloé











Pour nous c'est le début des vacances, alors que pour les chiliens la rentrée approche à grands pas! Au passage voici une publicité pour des uniformes scolaires (car l'uniforme est obligatoire jusqu'au collège, privé et public!) qui dit clairement : "désolé, il va falloir retourner en classe". Message qui semble viser les élèves autant que les parents (les banques font même des crédits à la consommation pour la rentrée...).

























Perrine et Laura, 2 copines de l'école de Paul, nous ont accompagnés dans cette aventure.


Après un long voyage de 14h en bus, une traversée en bateau, et un bazar "incroyablement fonctionnel" à la station de cars, nous sommes arrivés à Ancud, ville la plus au nord de l’Île de Chiloé. Il faut savoir qu'au Chili le bus est le moyen de transport le plus répandu et de ce fait les bus sont tout confort (avec 3 classes de siège) et proposent des services gratuits comme dans les avions (petit déjeuner, couverture, oreiller, et hôtesse).















L'auberge que nous avions réservée était vraiment typique et très agréable, située juste en face de la mer. On aurait dit un chalet de montagne posé au bord de l'eau.






























Une fois libérés de nos sacs à dos de routards, on est allé découvrir cette petite ville portuaire aux allures de décors de films américains (personne dans les rues et du bois partout!).

Nous sommes allés manger dans un boui-boui (terme qu'on sera souvent amené à utiliser vu la précarité de certains commerces) pour tester l'empenada local, sorte de beignet garni de viandes ou de fruits de mer, le tout baigné dans l'huile et pour la modique somme de 1000 pesos (soit 10F = 1,5€).





































Cette ville est plutôt jolie, très colorée, et beaucoup plus dépaysante que Santiago. On sent vraiment un décalage de modes de vie, c'est moins individualiste que dans la capitale, les gens sont accueillants et n'hésitent pas à nous conseiller sur notre chemin.

Le soir venu, on est allé se promener sur la plage près de l'auberge, malheureusement impossible de se baigner, car l'eau était très froide mais surtout car les eaux usées se déversent directement dans la mer. Ce qui n'empêche pas les petits chiliens de s'y baigner, sous l'oeil pourtant bienveillant des mamans.




















On a eu la chance d'admirer un joli coucher de soleil avant une bonne nuit de repos !
























Le lendemain, visite du musée local, rapportant l'histoire depuis la colonisation jusqu'au dernier tsunami dans les années 60.  On a bien rigolé car le musée, essayant de se moderniser, propose des activités "interactives" qui ressemblent plus à du bricolage qu'à de la technologie. Je cite l'extrait du Guide du routard : "musée valant la peine d'être visité au moins pour l'effort consenti à faire participer les visiteurs aux activités, ce qui relève du comique".

Par la suite nous nous sommes rendus à une exposition sur les églises de Chiloé qui ont la particularité d'avoir la même architecture, avec la même forme et le même matériau : le bois. 
 







On a voulu aller voir une réserve de pingouins, mais sans succès, car malgré l'endroit reculé, les locaux savent tirer profit du tourisme et pratiquent des prix parfois déraisonnables.



























Lundi, nouvelle destination : Castro, capitale de l'île, à 2h de route de notre première escale.

La ville était beaucoup plus animée mais toujours pas mieux organisée, il y règne un bordel monstre. Les paysans du coin viennent avec leur brouette vendre leurs produits sur les trottoirs et des particuliers vendent des produits d'occasion, c'est la brocante tous les jours !







































On a beaucoup apprécié le marché artisanal haut en couleurs, qui proposait des bijoux, des vêtements en laine, et des jouets en bois, sur chaque étalage. On a bien pensé à la maman de Paul car cela lui aurait vraiment plu et serait sûrement repartie avec des kilos de laine à tricoter ! 




























Castro est une ville qui s'étend sur le bord d'un lac, et les habitants y ont construit des maisons sur pilotis appelés "palafitos".





















On a encore pu remarquer la misère ambiante dans les rues, les gens cherchent par tous les moyens à gagner un peu de sous. Par exemple, une chose typique qui nous a bien fait rire, à certains feux rouges des jeunes viennent faire des numéros de cirque et réclament rapidement quelques pesos avant le passage du feu au vert. Ça met de l'animation dans le centre-ville et cela a son charme car ces "artistes" de la rue sont loin d'être des professionnels et les ratés ne sont pas rares...
































Troisième étape dans l'île, Cucao, hameau reculé aux portes du Parc National de Chiloé qui a des allures de bout du monde ! Nous avions réservé une chambre dans un hospedaje (entre l'auberge et l'hôtel) où l'eau n'était pas potable (couleur orange) mais la mamie sympathique.

On a réussi à manger dans le seul resto du coin qui proposait un bifteck-légumes à pas cher (2800 pesos = 4€).


























Ensuite nous avons suivis les sentiers dans le parc national pour découvrir une flore abondante et dans laquelle nous aurions pu nous perdre sans l'aide du chemin un peu trop balisé.

On a terminé par la plage, notre première rencontre avec l'océan pacifique qui n'était pas très chaud ! C'est aussi surprenant de voir à quel point la mer avance sur les terres et grignote toutes les dunes !
La côte est très sauvage et ressemble quelque peu à la Bretagne.






Malheureusement le temps ne nous a pas été favorable, 20°C avec de la pluie. Donc pour la rando ce n'était pas évident. On a donc du écourter notre séjour à Cucao, même si en une journée on en avait presque fait le tour.


























Nous avons donc repris le bus jusqu'a Castro (2h de trajet pour 50 km...) puis jusqu'à Puerto Montt (3h) et enfin Puerto Varas. On a pu tester le micro-bus, 20 places assises, mais 40 personnes en moyenne à l'intérieur ! La promiscuité étant assurée, le chauffeur roulait en 1ère dans les côtes mais comme un dingue dans les virages ("Dios es mi piloto" = Dieu est mon pilote ).


Voici les photos à voir ABSOLUMENT, y'en a de très sympas.



Nous vous raconterons la suite du voyage demain !

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